Esthéticienne des champs…

*** Il n’y a qu’un pas du jardin à la salle de bain !***

L’aventure commence il y a quelques mois, mi-avril pour être exacte. Plutôt que de faire le tour du jardin le nez au vent, en admirant le ciel, j’ai regardé le sol. Les petits pois poussent, les radis commencent à pointer leur nez, quelques fanes de carottes sortent de terre, bref tout va bien.
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Et, dans ce que très pompeusement, j’appelle la pelouse, plein d’herbes, de pissenlits et pâquerettes toutes frêles mais jolies, mignonnettes et lumineuses.
                                     
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J’en avais déjà prélevé quelques-unes pour décorer les fabuleuses tartelettes végan d'Amélie Poulain de Gaëlle, découvrant à l’occasion qu’elles sont comestibles, même si perso, je trouve leur attrait plus décoratif que gustatif.
Et puis, au cours de mes balades virtuelles sur des groupes zéro déchets et cosméto nature, j’ai vu et revu des dizaines de recettes de :

MACERÂT de BELLIS

Le nom latin des pâquerettes étant bellis perennis, je pense que vous comprendrez mieux le nom de ce macérât. (bellus, c’est "joli, mignonne" et perenne, puisqu’elle fleurit durant de longs mois au printemps et en été)

CoMmMMmennt ? 

Une recette que je connaissais MÊmE PaS de nom ???

J’ai lu, cherché, relu et me suis décidée à faire. 
Il y a aussi mon désir, ma volonté, mon envie de passer à une cosmétique naturelle, la beauté n’est pas seulement intérieure (hihihi) et se cueille souvent dans les champs ! 
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Cueillette : la terre est basse dîtes donc, comme qui dirait au "ras des pâquerettes". Je vais aussi pleurer un peu chez ma voisine, pour compléter ma récolte.
Je rince doucement les fleurs et les dépose sur un linge. Ensuite je coupe la tige, juste sous la partie verte aux ciseaux, ça va plus vite. Je pèse ma fabuleuse récolte : 34 grammes.
J’ai étalé sur un torchon et protégé avec une étamine. Direction la véranda, où il fait chaud, de façon à les faire sécher plusieurs jours. (de mini 4 à 7 ou 8). Je ne suis pas pressée, je laisse une semaine.
On peut aussi faire sécher au four, ou pourquoi pas au déshydrateur, mais quitte à faire naturel, je laisse la nature faire. Eviter d’utiliser des fleurs fraîches qui risquent de faire moisir le macérât, mais c’est tout de même possible. Elles sont sèches, il ne reste pas grand-chose !
Je couvre d’huile d’amandes douce, car je n’ai pas d’huile de tournesol et encore moins bio. C’est un premier essai, on verra. Comme c’est un peu juste, je complète avec 2 CS d’huile d’olives bio, pour le coup. Un tissu blanc maintenu avec un élastique et la date.(27 avril)
Direction, le bord de la fenêtre, sous la véranda. Il fait chaud, c’est ensoleillé, mais sans avoir le soleil qui tape directement, tout comme c’est préconisé. Au début, je remue un peu tous les jours, simplement en agitant le pot. Ensuite, je laisse au temps le temps de faire ce qu'il doit faire. 

Rendez-vous dans 2 mois.

*** Deux mois, plus tard ***
Je filtre le macérât et presse bien pour récupérer le maximum d’huile. J’ai presque... pas tout à fait 100 ml. D'abord au filtre à café, mais un carré de tissu coton, c'est mieux et plus écolo, car lavable.
J’ai largement eu le temps de continuer mes explorations et je sais maintenant tout beaucoup PLUSS de choses sur le macérât de bellis.
Je vais en faire 3 déclinaisons du plus simple au plus compliqué, même si cela reste très facile !
     💗 L’huile seule : j’ai transvasé la moitié de mon macérât dans une mignonnette. J’ai simplement ajouté 3 gouttes d’HE de géranium rosat pour renforcer l’action bénéfique du macérât.
Ensuite deux onguents ou baumes, car je préfère une texture crémeuse à une huile.
Je connais maintenant la différence entre crème, onguent et baume. C’est très bien expliqué par ici .
Pour ces petites tambouilles, j'ai regardé différents sites et blog et je me suis plutôt inspirée ici.

C’est l’occasion rêvée de sortir ma petite balance de précision, les mini berchers, mon joli fouet de sadomaso et quelques petits contenants que je garde précieusement.
     💗 Baume. Proportions à la fin
J’ai pesé et fait fondre la cire d’abeille. C’est elle qui donnera le corps, la texture à la préparation. Bientôt, je vous montrerai comment j’ai récupéré MA "propre" cire d’abeilles !
J’ai mélangé avec l’huile de coco, presque fondue car il fait chaud ces jours-ci. Ensuite, le macérât en fouettant mon mélange. J’ai ensuite ajouté des huiles essentielles, autant pour leurs vertus que pour leur parfum : géranium rosat et lavande vraie.
     💗Deuxième onguent : 
J’ai prélevé la valeur d’une CS de cette première crème (même si, vous avez bien compris, le terme est erroné) et j’ai ajouté de l’aloé véra. Bientôt, je vous montrerai comment j’ai récupéré MON "propre" aloé véra.
J’ai préféré faire une autre préparation, n’étant pas sûre que l’aloé véra se garde très longtemps et comme ça, j’ai deux textures à tester.
Grand plaisir pour moi de fabriquer  quelques "produits élixirs" beauté. Pour en connaître toutes les vertus et bienfaits, faites donc un petit tour par .
Personnellement, j’en retiendrai le côté apaisant et réparateur des peaux matures : ben voui, l’heure a largement sonné d’utiliser ce mot !
Voili, voilou : je viens de mettre en route d’autres macérâts, je vous en reparlerai. 

T'as pas oublié le pain ?

Naan, j'ai même pris plusieurs baguettes.
Il y a peu, j'ai entendu une petite voix qui me susurrait : "Mamie, tu peux me faire une baguette magique... (reprise de souffle) de fée... s'il te plaît ?"
C’était demandé SI gentiment que je ne pouvais en aucune façon refuser, et je me suis empressée de me mettre à l'oeuvre. J'en ai même fait deux : une pour Ambre et une pour Helena.
Après... ayant eu trois fils, je suis moyennement calée en baguette magique, surtout de fée. (rires intérieurs)
*** *** *** 
Un tourillon de bois coupé avec ma merveilleuse petite scie à main. Longueur environ 40 cm.
J'ai poncé un peu le tour et l'endroit de la coupe, bizarrement légèrement de travers. Ensuite peinture blanche et pour l'effet star paillettes, la peinture glossy. Rendu final bof, bof.  
Me vient l'idée subliminale d'utiliser une bombe (peinture de chez Action spéciale jantes, donc parfaite pour cet usage, hihihi). Voilà qui est mieux.
J'emmaillote une extrémité avec un morceau de tissu maintenu par du scotch : cela permettra que le bâton n' abîme pas le tissu ET qu'il ne puisse pas sortir de l'étoile.
Je colle du ruban en spirale le long du manche. Comme c'est pour des baguettes magiques de FÉE, je prépare l'étoile. J'avais pensé en carton, mais j'ai, en stock depuis plusieurs années, ce tissu très épais, genre simili cuir, parfaitement adapté.
A vrai dire, j'ai la flemme de sortir ma machine à coudre, d'autant que je ne suis pas sûre qu'une couture machine soit bien jolie. Je teste le mouliné à broder. Ça ne fait pas moche trouve-je...
Lorsque j'ai presque terminé, je bourre (toujours le même oreiller récup), glisse le bâton et termine la couture. J'en profite pour broder quelques étoiles en mouliné.
*** ROSE pour miss Ambre ***
*** "IOLET" pour miss Helena ***
Pour terminer, quelques rubans, mini pompon, plumes et formes en feutrine collées au pistolet.
Voili, voilou : elles ont maintenant tous les pouvoirs.

Nécessité fait loi...

Généralement, j'ai dans mes stocks de cuisine au moins une boîte de lait concentré, ça peut toujours servir. Durant le confinement, j'ai écoulé une bonne partie de ces fameux stocks, rechignant à aller en course. Sans (trop) psychoter, inutile de prendre des risques.
Ce n'est pas mon placard, mais ça aurait pu à une époque.

Du coup, plus de lait concentré, alors que je voulais, depuis fort longtemps d'ailleurs, faire mon mélange perso de punch coco.
Belle occasion donc ! 
📌Premier essai : avec du lait frais.
un litre dans une large sauteuse (mouillée et non essuyée) et 400 g de sucre. Je mets à feu fort, puis moyen, en remuant régulièrement.
La préparation va diminuer de moitié et prendre une belle onctuosité genre crème anglaise. Au bout d'environ 25 mn, c'est prêt. Je filtre. Fastoche, quoi ! Conserver au frais jusqu'à une semaine.
📌Deuxième essai, encore plus rapide avec du lait en poudre : 
50 g de lait en poudre
100 g de sucre
10 cl d'eau chaude
   Passer 1 mn au micro-ondes, puissance max, remuer.
      Passer 30 s au micro-ondes et bien remuer, renouveler 4 fois.
   Laisser refroidir et HOP au frais pour quelques heures.
Et DONC, puisque c'était là que je voulais en venir 

*** *** PUNCH COCO MAISON *** ***

Voici les ingrédients, ça hume déjà bon :
J’ai préparé du lait de coco (ICI) et j’ai récupéré uniquement le lait, pas la crème à utiliser pour un autre mets. J’ai filtré pour être sûre de ne pas avoir de morceaux de crème de coco durcis.
Mes proportions pour un coco punch maison PARFAIT.
     * 60 cl de lait de coco 
     * 40 cl de lait concentré sucré, celui d'hier est tout à fait idéal
     * 30 à 35 cl de rhum blanc (disons plutôt 35 cl)
Vanille cannelle gingembre et muscade : y aller petit à petit et NE PAS hésiter à goûter modérément pour ajuster à votre toux… Euh, non, votre chou… Euh, non, votre pou… comme vous aimez, quoi !!
Bien plusss meilleur que celui du commerce ! Je le garde au frais.

J'ai fait aussi des yaourts cocotte (ICI) en ajoutant 75 cl de lait frais au lait concentré (donc 1,2 l de lait en tout) et un yaourt nature.
Je place ma cocotte dans le four éteint, bien au chaud sous sa couverture éponge et tranquille pendant toute une nuit.
Texture moelleuse et ferme : on dirait le petit Jésus qui vous descend dans la gorge en culotte de velours. Belle expression qui résume bien la sensation de douceur avec ces yaourts.
Et pour des yaourts non sucrés : utiliser du lait épaissi : même façon de procéder que pour le lait concentré sucré, mais (OH, comme c'est bizarre et étonnant) sans sucre.
Voili, voilou : bien évidemment, d'autres utilisations du lait concentré sucré maison, mais comme je dis toujours, je ne suis pas un blog de cuisine...

Pirates, corsaires, flibustiers, forbans… le capitaine Crochet n’est pas loin !


Lors d’un WhatSapp, toujours trop court à mon goût, Ambre m’a demandé de lui faire une maison pour ses pirates playmobyl… Elle ne pourrait pas jouer à la poupée, plutôt ?
Très flattée de cette demande, je suis néanmoins perplexe sur comment faire ! Quelles couleurs employer ? Livrée meublée ou non...
Je fouine un peu et retrouve un petit carton qui à mon avis sera pile poil ce qu’il faut.
Je pensais faire une maison avec le toit qui se soulève, mais pour jouer, c’est plus facile avec les murs qui s’ouvrent.
Je coupe le carton et renforce les bords et la charnière avec une bande de tissu collée à la colle à bois.
Je prévois les ouvertures : porte et fenêtre.
Par chance, le couvercle de la boîte est noir.
Il suffit de dessiner de beaux accessoires de pirate au feutre Posca blanc : des sabres et des os. (Vous n’aviez pas reconnu ? C’est pour ça que je précise !)
J’ai trouvé un reste de tapisserie, mais avec son effet pailleté, je crains que l’esprit pirate ne soit très émoussé. Comme je sais que la maison doit être grise (demande de la future propriétaire), je fais un petit test de peinture sur la tapisserie.
Ensuite je barbouille et patasse avec du gris et du noir avant de coller quelques bâtons de glace. Effet "travaux" sur la fenêtre.
Je borde le toit de kraft gommé. Tout l’intérieur est recouvert de kraft et j’ai passé 2 couches de colle à bois diluée pour solidifier et imperméabiliser la charpente, il ne faudrait pas qu’il y ait un dégât des eaux. Il est fixé à la colle chaude.
J'ai recouvert la porte de bâtonnets et la couds avec du fil de lin solide. 
Intérieur tapissé… Parquet en kraft gommé, ciré à la colle à bois pour un lustre satiné. Quelques cadres témoignent de l’intérêt des pirates pour la déco intérieure.
Un grand bac contient les cartes maritimes indispensables pour trouver les trésors.
L’échelle sèche en attendant le prochain embarquement.

Voili, voilou : les pirates sont actuellement en mer, on verra ce qu'ils en pensent à leur retour ! 
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