Après l’homo sapiens… lomo séché...

Filet mignon séché (en espagnol, lomo = filet de porc)

Un jour que je passais par Grenoble en visite chez Antoine, comme par hasard, sans le faire exprès, c’était justement l’heure de l’apéro et il m’a fait découvrir ce mets. Il m’a expliqué, entre 2 Martini-gin, oh combien c’est facile à faire, et je ne résiste à l’envie de vous transmettre la recette (du lomo, pas du Martini-gin).

Ingrédients : sel, sucre, épices et filet mignon de porc.

Couper l’extrémité pour avoir un morceau régulier.

Mélanger sel et sucre et procéder comme pour le saumon fumé ici. On peut aussi saupoudrer le filet avec le sucre, déposer sur un lit de sel et recouvrir de sel. Laisser mariner au frais durant 12 heures, mais c’est pas à 5 mn près ! Rincer rapidement. Bien essuyer.

Préparer les épices : herbes de Provence, mélange 5 baies, poivre, piment d’Espelette. Enrober complètement le filet, en poupougnant la viande (poupougner veut dire masser, comme chez le kiné). Emballer d’un linge sans trop serrer. Réserver au frais 3 semaines.

Vérifier de temps en temps, s’il n’y a pas de traces d’humidité ou moisissures. Au besoin, essuyer le filet, remettre des herbes et changer le linge.

Après 3 semaines (18 jours cette fois-ci, car j' étais pressée de vous montrer), trancher finement pour la dégustation. Ici : nature, enroulé sur du fromage frais de chèvre ou bleu, en gougère avec de la tapenade de tomates et une pointe de confit d’oignons. On peut aussi l’incorporer à une salade composée.

NB : excellent avec un magret de canard (marinade sel et sucre : 10 heures, maturation : 15 jours au frais).

Voili, voilou : "c'est bon, ça... " m’a confié Chéri, la bouche pleine (ce qui n’est pas dans ses habitudes). A consommer sans modération, c'est pas comme l' alcool...